Concilier intérieur/extérieur
Adrien Royo a aujourd’hui 57 ans. Il est issu d’une famille de réfugiés Espagnols qui s’installent en France pour fuir la dictature de Franco.
Il a grandi dans une famille nombreuse avec le communisme comme toile de fond pour cette génération d’après guerre. Adrien va très tôt être opposé à toute forme d’autorité mais avec son fort tempérament, il a l’occasion de se construire en autodidacte dans le milieu artistique et de parfaire une culture politique, économique et spirituel pour, pense-t’il, pouvoir changer le monde à travers des engagements militants dans différentes sphères, qu’elles soient du domaine associatifs, culturelles, écologiques, etc.
Il n’aura de cesse d’œuvrer à poser des actions dans le monde pour combattre ce qu’il estime être des injustices. Persuadé de savoir plus que les autres ce qui pourrait aider à cette transformation, il n’a cure des pseudo spirituels ou new-age de la pensée positive et de la non violence qu’il juge déconnectés de la réalité.
Ce n’est que vers la quarantaine qu’Adrien est bien obligé de constater son impuissance à changer les choses de ce monde. Aussi, c’est au travers d’un lâcher-prise non désiré que s’ouvrent à lui de nouvelles portes qu’il avait rejetées jusqu’à maintenant.
Adrien est le parfait représentant d’une bonne partie de la population qui se bat pour changer les choses à l’extérieur.
tout le défi pour lui comme pour bon nombre d’entre nous sera de faire le pont entre ce que nous vivons intérieurement et ce qu’il se passe extérieurement.
Extrait de son livre :
» La principale question pour moi demeurait cependant la question sociale. Pourquoi des riches et des pauvres, des exploiteurs et des exploités, des capitalistes et des prolétaires, la misère, la guerre, la famine ? Mais aussi pourquoi des révolutions qui n’aboutissent qu’à des catastrophes, ou au moins qui ne donnent pas les résultats escomptés ? Pourquoi le marxisme avait-il échoué ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Et aussi comment ? Je n’en finissais pas avec les pourquoi et les comment…
… Il y avait des corps et il y avait moi. Il y avait la société mauvaise, qui prenait un virage apocalyptique, et moi qui la regardait de l’extérieur. J’avais bien compris qu’elle était une expression de mes propres désirs et de mes propres frustrations, qu’aucun changement ne pourrait intervenir sans qu’une transformation intérieure ne s’opère, mais je pensais que tout cela se jouait à l’échelle collective, que le monde entier devait en prendre conscience et que le plus important était la connaissance des rouages sociaux.
Il y avait ici une contradiction qui me mettait mal à l’aise, mais, comme je tenais absolument à conserver le petit moi victime des circonstances, analysant celles-ci pour s’en sortir, et demandant aux autres, à tous les autres, de prendre conscience de ces choses sous peine de mort collective, je préférais conserver le malaise plutôt que d’avoir à me renier.
Les autres ne comprenais rien, c’était mon credo. Moi, j’avais compris, mais il fallait, pour que ça change, que les autres comprennent aussi, et comme ils étaient débiles, etc…
J’ai commencé une croisade pour les convaincre. Je me heurtai inévitablement à un mur qui était mon propre mur, ma propre contradiction projetée… «
Pour contacter Adrien Royo :
Son email : royo.adrien@gmail.com
Son blog
Sa page Facebook
Sa chaine Youtube
Son téléphone : 06.09.21.27.94
Interview en 2 parties :
– 1ère partie –
– 2ème partie –
Par Laurent Fendt
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