Qui n’a pas encore eu l’occasion de voir le film de Mary Harron, « American Psycho » (14) avec Christian Bale incarnant un trader psychopathe ? Adaptation magnifique d’un roman de Brett Easton Ellis, considéré comme un romancier d’anticipation sociale…
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J’ai souvent entendu cette question de la part des auditeurs à l’antenne. Pourquoi les oligarques scieraient-ils la branche sur laquelle ils sont assis ? C’est vrai, après tout, ils vivent sur la même planète que la nôtre. Ils sont autant soumis à la pollution généralisée de notre biosphère ou au changement climatique que les autres citoyens du monde. Alors, la question se pose : sont-ils réellement conscients de ce qu’ils font ?
Qui sont ceux que l’on nomme comme étant l’oligarchie ? Sont-ils inconscients ? Sans cœur ? Des psychopathes ? Quel est l’esprit de cette oligarchie ? Qu’est-ce qui les anime ?
Lecture audio de l’article :
Soyons d’accord sur une chose, il s’agit là de généralités. Le système néo- libéral dans lequel nous sommes est une idéologie qui se veut sans alternatives de remplacement. C’est ce que nous dit « La violence des riches » des sociologues Pinçon-Charlot (15). Il retrace tout à fait l’idéologie qui caractérise cette classe sociale dominante en général. A savoir, un corps et un esprit parfaits. La politique, l’économie, la culture, les médias, servent à préserver l’acquis de ces gens de pouvoir où le néo-libéralisme doit apparaître comme étant naturel. Sans lui, pas de salut !
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D’ailleurs, qu’est-ce qu’un psychopathe ? D’après le site psychologie.com (1), nous apprenons que « le psychopathe est une personne souffrant d’un important trouble du comportement. Ce trouble se traduit par un comportement fortement antisocial.
Il agit de manière très impulsive, dans le but de « détruire » psychologiquement et/ou physiquement l’individu. Ce comportement destructeur n’entraîne chez le psychopathe aucun sentiment de culpabilité.
On compte près de 3% des hommes et 1% des femmes, touchés par la psychopathie. Cette pathologie peut s’exprimer à des degrés très différents, et pouvant mener jusqu’à la réalisation d’actes criminels.
Parmi les symptômes de la psychopathie on relève : l’indifférence, l’irresponsabilité, l’absence de culpabilité, et les comportements asociaux avec autrui. Encore trop peu connue, la psychopathie a des origines assez floues. Cependant, on souligne tout de même une influence des facteurs environnementaux et familiaux.
La psychopathie n’est pas une maladie incurable, et il existe de nombreuses thérapies pour atténuer les comportements agressifs, voire guérir la pathologie. Parmi elles : la thérapie familiale, la thérapie communautaire, mais aussi des traitements médicamenteux. »
Une facilité à gérer le stress, peu ou pas d’émotions, ils ont un esprit pragmatique hors norme qui caractérise cette maxime : « La fin justifie les moyens ». La comparaison du psychopathe avec un robot serait très proche et la notion de loi du plus fort, de hiérarchie pyramidale, de perfection mathématique refléterait assez bien l’état d’esprit de celui qui se voudrait parfait de corps et d’esprit.
On peut le nommer aussi pervers narcissique. C’est votre conjoint, votre voisin ou votre patron… vous-même dans une certaine mesure ? Notez comme nous sommes nombreux à vouloir être calife à la place du calife. De petits dictateurs en puissance ? Cela commence dans notre sphère intime. Ne sommes-nous pas partiellement amputés de notre humanité à ne pas réagir aux SDF qui mendient en bas de chez nous ?
Revenons à ceux qui sont à la place du calife. Il est intéressant de prendre en considération cette étude de l’université de Saint Gall réalisée en Suisse auprès de traders (4) dont les résultats ont été comparés auprès de 24 psychopathes hospitalisés. Il s’est avéré ceci : « ils ont eu un comportement plus égocentrique et ont été plus enclins à prendre des risques que le groupe de psychopathes qui ont été soumis aux mêmes tests.». Le moteur principal de ces traders n’est pas tant l’appât du gain que celui de prendre l’avantage sur ces concurrents.
On se souvient de cette équation des cœurs brisés mise au point par la banque J.P Morgan pour la création de la vente des produits dérivés (CDS). Dans son livre « Blythe Masters », Pierre Jovanovic met le doigt sur la nouvelle inteligencia des banques : des mathématiciens, statisticiens, experts des algorithmes, achetés à prix d’or pour concevoir les futures fluctuation du marché (3). L’équation des cœurs brisés part du principe qu’un couple marié depuis longtemps dont l’un des partenaires venait à mourir, allait entraîner une perte de travail, dépression et mort de celui qui est resté. Une manière comme une autre de concevoir la spéculation ? Quand le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, lors d’une interview au « Sunday Times » annonce : « Je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu ! » et que son entourage plaide pour « une simple expression ! » (4), cela ne correspond-t-il pas à la définition de ce qu’est un psychopathe avec un ego surdimensionné prenant l’avantage sur son concurrent direct qui serait Dieu ? Selon une autre étude du psychologue Canadien, Robert Hare, « dans le secteur financier, la proportion de personnes pouvant être qualifiées de psychopathes est bien plus élevée que dans la population normale. Parmi les personnes ordinaires, ce ratio serait de 1% mais grimperait à 10% chez les financiers. Et selon Christian Bayer, psychologue à Wall Street, la proportion pourrait être encore plus grande. » (5) Oups !!! Si on admet que les êtres humains qui ont des tendances psychopathiques sont les plus doués pour manipuler, ne peut-on pas supposer que ces 10% sont au plus haut sommet des sphères hiérarchiques ? Et encore, souvenons-nous d’Alessio Rastani (16), ce trader qui a été rabaissé au statut de boursicoteur après avoir fait le buzz lors de ses propos sur BBC News, puisque ce dernier « rêve chaque nuit d’une nouvelle récession… c’est une opportunité pour faire de l’argent » et de rappeler que ce n’est pas le souci des traders de savoir comment « réparer » la situation économique actuelle mais de faire de l’argent.
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Le plus incroyable dans cette histoire de fous, c’est que le profil de ces psychopathes est recherché pour opérer dans les sphères financières au moment de l’embauche tel que nous en informe Richard Peterson travaillant à MarketPsych : « Personne n’engagerait quelqu’un qui ne présente pas ces traits de personnalité car le secteur financier est très compétitif. » (5). Ce qui implique l’inconscience d’une chaîne de responsabilités qui remonte aux politiques qui eux-mêmes valident ce genre de comportements en l’autorisant. Mais s’agit-il bien d’inconscience ou d’une volonté délibérée d’instaurer une idéologie néolibéral comme étant le seul système qui prévaudrait sur Terre. En dehors de lui, pas de salut ? Les Pinçon-Charlot nous disent que cette vision du monde implique un rapport de prédation entre les hommes. La classe dirigeante, la haute bourgeoisie souhaiterait donc préserver, augmenter son patrimoine. Ses membres s’unissent pour défendre leurs intérêts comme un seul corps contre les autres classes sociales (15), quand bien même il y aurait des dissensions au sein de cette élite. La culture et le culte du corps parfait n’est pas sans rappeler l’idéologie nazie qui mettait l’eugénisme au centre de sa pensée. Ceux qui sont incultes sont marqués au corps, signe de leur servage, par le trop gras, trop salés, trop sucrés. Rappelons que l’obésité qui est de l’ordre de 35,7% chez les adultes aux USA se répand actuellement en Europe (6). Il en est d’ailleurs de même pour le transhumanisme (7) qui prône l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. La biotechnologie à son paroxysme laisse entrevoir, avec une société comme le Japon, ce que serait l’avenir de cette « posthumanité » : vieillards et miséreux mis au banc de la société, voire entassés comme du bétail, sentiments réprimés et marchandisation des corps. L’humain au service de la machine pour les plus démunis et une élite psychopathe quasi immortelle grâce à la machine ? Les biotechnologies restent des outils. Sans les dénigrer, n’oublions pas que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » – Rabelais –
Le professeur Milgram se demandait comment il était possible qu’un conducteur de train puisse emmener dans les camps nazis des milliers de gens sans ressentir de culpabilité. Eh bien il se pourrait qu’une idéologie, une éducation basée sur la compétition par exemple, s’installant au compte-gouttes au fil du temps dans les esprits, arrive à faire perdre le sens des réalités et le sens critique à un nombre non négligeable de personne à travers le monde. Il n’y a plus alors la possibilité d’avoir conscience de la valeur de l’argent pour des traders, au même titre qu’avoir la conscience de la valeur humaine disparaisse pour des politiques, des hommes d’affaires, des militaires ou des citoyens lambda, ces derniers étant les plus despotiques car utilisant la force brut pour contrebalancer le peu de culture qui leur enseignerait à user de manipulation psychologique. Cet extrait de l’excellent film « I comme Icare »(17) de Verneuil, reprenant les travaux de Milgram met très intelligemment l’accent sur la manière dont naît une dictature et comment on peut en arriver aux extrémismes que l’on a connus…
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Cette vidéo est très édifiante. Nous y voyons le milliardaire Canadien Kevin O’Leary (18) qui se réjouit qu’il y ait 3,5 milliards de pauvres sur Terre sans y voir de problèmes. Il y voit l’opportunité pour les pauvres de voir les riches comme des modèles…
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Ne sont-ce pas là encore les caractéristiques du psychopathe ? Souvenons-nous des propos d’Anne Sinclair sur l’affaire du Sofitel de son ex-mari, nous disant « qu’elle pense appartenir à la caste des maîtres du monde »(8).
Le célèbre linguiste et philosophe Noam Chomsky nous explique comment « la fabrication du consentement, de la propagande médiatique en démocratie.» (9) est nourrie par une oligarchie qui n’utilise pas seulement l’éducation comme propagande mais aussi les médias. Dans ce rapport de force constant, la pression incessante de l’idéologie dominante, le langage, le vocabulaire est marketing. La vision du monde du psychopathe se doit d’être dans un rapport de force avec l’autre pour nourrir son ego. Sans adversaire, il n’y a plus de jeu. Appuyons donc qu’à travers ce système pyramidal dominants/dominés se jouent des termes et des valeurs avec la création d’écoles de guerres économiques lorsque l’on parle d’intelligence économique. Les gardiens de la paix deviennent les forces de l’ordre, etc…
Comme de par hasard, dans son ouvrage « la sagesse des psychopathes », le psychologue
Kevin Dutton, dresse la liste des 10 métiers où l’on en rencontre le plus (10). Le classement par ordre croissant :
1- les PDG
2- les avocats
3- les médias
4- les vendeurs
5- les chirurgiens
6- les officiers de police
7- les hommes d’église
8- les chefs cuisiniers
9- les fonctionnaires
10- manquant (les psychiatres ?)
Rappelons-le, on ne naît pas psychopathe, on le devient, d’où l’importance de l’éducation. D’ailleurs, tout dictateur ou régime fasciste qui se respecte connaît très bien les ficelles de l’endoctrinement des jeunes générations. Voici les pensées d’Hitler dans Mein Kampf en 1924-1926 :
« Toute propagande doit être populaire et placer son niveau spirituel dans la limite des facultés d’assimilation du plus borné parmi ceux auxquels elle doit s’adresser. Dans ces conditions, son niveau spirituel doit être situé d’autant plus bas que la masse des hommes à atteindre est plus nombreuse. (…) La faculté d’assimilation de la grande masse n’est que très restreinte, son entendement petit, par contre, son manque de mémoire est grand. Donc, toute propagande efficace doit se limiter à des points fort peu nombreux et les faire valoir à coups de formules stéréotypées aussi longtemps qu’il le faudra pour que le dernier des auditeurs soit à même de saisir l’idée. (…) La grande masse d’un peuple ne se compose ni de professeurs, ni de diplomates. Elle est peu accessible aux idées abstraites. Par contre, on l’empoignera plus facilement dans le domaine des sentiments et c’est là que se trouvent les ressorts secrets de ses réactions, soit positives, soit négatives. Elle ne réagit bien d’ailleurs qu’en faveur d’une manifestation de force orientée nettement dans une direction ou dans la direction opposée, mais jamais au profit d’une demi-mesure hésitante entre les deux. (…) Quiconque veut gagner la masse doit connaître la clef qui ouvre la porte de son cœur. Ici l’objectivité est de la faiblesse, la volonté est de la force. » (11)
Marketing, vous avez dit marketing ? Combien de petits Hitler, de petits psychopathes, de pervers narcissiques se cachent parmi nous ? Froid, calculateur, sans compassion, les caractéristiques sont là.
« Plus jamais ça ! » Nos aïeux s’étaient-ils dit. Il est clair que cet état d’esprit n’a rien à voir avec les propos de Michel Serres (19).
(19)
L’état d’esprit de Michel Serres paraît totalement décalé dans nos sociétés qui ont été conditionnées dès la plus tendre enfance à la compétition laissant ainsi la porte ouverte à tous les excès. Rappelons les propos du psychologue Christophe Bayer (5) : « Un psychopathe est quelqu’un qui est immature et irresponsable », à l’image d’un enfant qui, manquant d’amour, cherche désespérément des limites.
Il ne faudrait donc pas s’étonner de voir un accident arriver si ce dernier joue avec un revolver. De même, des enfants rois devenus adultes sont de véritables tyrans envers leurs parents.
Malgré l’avertissement de grands penseurs qui restent minoritaires sur la scène médiatique, que restent-ils comme espoirs lorsque l’oligarchie semble malade ? Quel recours « la masse » a-t-elle pour changer les choses si cette dernière est inculte ? Que peuvent faire la justice, les psychiatres, les penseurs et philosophes dignes de ce nom pour tirer la sonnette d’alarme ou prendre les mesures qui s’imposent? Pourtant, les faits tendent vers l’évidence de la dangerosité de laisser au sommet de la pyramide des responsabilités, des politiques qui se font acheter à coup de pot-de-vin pour déposer des amendements de loi répondant aux intérêts des lobbies bancaires. (12) Le Sunday Times en échafaudant ce coup monté avec ses journalistes nous montrent que sur 60 eurodéputés approchés, une quinzaine auraient plus ou moins mordu à l’hameçon… Eux aussi sont-ils psychopathes ?
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Platon n’avait-il pas vu juste en précisant que le politique devait-être dégagé de la soif du pouvoir et de la possession pour gouverner avec sagesse ? Rappelons les propos du Dalaï Lama : « Si dès l’âge de 8 ans on enseignait la méditation, nous pourrions éliminer la violence dans le monde en une seule génération. »
Et ceux de Jiddu Krishnamurti : « Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale d’être bien adapté à une société malade. »
Ces oligarques psychopathes, s’estimant être l’égal de Dieu pour les plus zélés d’entre eux, sont persuadés qu’ils œuvrent pour un monde meilleur avec leurs esprits pragmatiques exacerbés, niant même le principe de ce qu’est la Vie, ne voyant là aucun mal. Du moment que le résultat est là, la fin justifie les moyens. On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. Et puis, les dégâts collatéraux font partie de toute action qui se veut réalisable. Ils ne peuvent concevoir la sobriété heureuse d’un Michel Serres ou d’un Pierre Rabhi. Cette vision du monde leur est inconnue. Seraient-ils à ce point égocentriques qu’ils se voient passer au-delà des problèmes écologiques planétaires ?
Que signifierait la réserve mondiale de semences du Svalbard (13), ce bunker abritant la diversité mondiale de semences de graines, autrement surnommé l’arche de l’apocalypse –financé par 17 pays ainsi que par de nombreuses fondations dont celles de Rockefeller et Bill et Melinda Gates – , au milieu d’un monde où la pollution à outrance du nucléaire, du chimique règne, et où la surexploitation de nos ressources est largement encouragée par cette même oligarchie ?
Que penser d’une classe sociale psychopathique, qui calcule froidement son devenir ?
Voyons maintenant ce que représenterait cette oligarchie psychopathe d’un point de vue symbolique pour le collectif humain ? Carl. Gustav Jung nous disait : « Ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin ». Ce qui se manifeste à l’extérieur de nous est le reflet de ce que nous portons en nous, que cela soit pour un individu, un collectif, une communauté, une ville, un pays ou la planète.
Nous avons tous en nous des démons intérieurs, des parts inconscientes que nous ne souhaitons pas voir. Nous avons, collectivement peur de reconnaître ces parties sombres,. Nous nous comportons la plupart du temps comme si elles n’existaient pas. Généralement, le psychopathe est celui qui durant son enfance a subit des traumas importants au point de devoir se protéger en érigeant des carapaces contre les ressentis émotionnels à l’origine de ces douleurs. Le manque d’amour, de compassion en arrive à nous rendre inhumain. Nous nous blindons littéralement pour ne plus ressentir cette souffrance. Nous avons tous plus ou moins été touchés par le manque d’amour durant notre jeunesse. Nous courons après l’amour et nous sommes en colère contre le père symbolique que représente cette oligarchie. Si individuellement nous nous devons de pardonner à nos parents d’avoir été ce qu’ils ont été, et que, nous nous devons aussi de nous pardonner de ne pas avoir été parfaits, alors, il en est de même vis-à-vis du collectif que nous représentons. Nous ne pouvons pas être dans la colère pour changer les choses, sinon, elles empirent. Ce à quoi on résiste, persiste.
Au regard de la psychologie, nous ne pouvons pas changer un père ou une mère tyrannique. Passer de l’adolescent à l’adulte implique de prendre notre responsabilité, de quitter le rôle de victime sous l’égide de la manipulation. Et d’adulte à adulte, sereinement mais fermement de faire les actions qui s’imposent. Soit on coupe radicalement les ponts (ce qui n’est pas possible vis-à-vis de cette oligarchie. Nul part où aller sur cette Terre), soit on affirme fermement notre autonomie en agissant comme tel, sans colère avec sérénité, et surtout, tous ensemble.
Rappelons cette maxime en guise de conclusion : « le savoir, c’est le pouvoir »…
Laurent Fendt.
Références :
(1) http://www.psychologies.com/Dico-Psycho/Psychopathe
(3) http://www.lejardindeslivres.fr/blythe-masters.htm
(5) http://www.atlantico.fr/decryptage/traders-psychopathes-finance-folie-est-atout-305797.html
(6) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ob%C3%A9sit%C3%A9_aux_%C3%89tats-Unis
(7) http://fr.wikipedia.org/wiki/Transhumanisme
(9) https://www.youtube.com/watch?v=TjIGPD-6QBk
(11) http://www.yvesmichel.org/product-page/livres-nouveautes/addiction-aux-certitudes-l
(12) http://www.lepoint.fr/monde/le-sunday-times-piege-des-eurodeputes-corrompus-24-03-2011-1310910_24.php
(13) http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_mondiale_de_semences_du_Svalbard
(14) https://youtu.be/fDDt_4BfKv4
(15) https://youtu.be/Ys3cjJlTcDE
(17) https://youtu.be/lw3RCH-FFqs?list=PLGVd7mb6LrSIw6tQAC4xQdvVmsOWKwTBA
(18) https://www.youtube.com/watch?v=AuqemytQ5QA
(19) https://www.youtube.com/watch?v=yAg7xq2IBL0
(20) http://www.youtube.com/watch?v=9v9updAv018
Par Laurent Fendt
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